samedi 24 décembre 2011

LEDIEN Amédée, un instituteur d'Almenèches

N°178 (Voir les n°: (1à6-11à16-31à33-72à74-98à117-123à132-146à165-170à177)
  Nous allons d'abord parler de son frère aîné LEDIEN Marie-Alexandre, à l'origine et responsable de l'éducation d'Amédée...
Ainsi , voici ce que nous avons vu dans la revue "Annuaire des artistes et des amateurs" de l'année 1862:
LEDIEN Marie-Alexandre, né à Moulins-sur-Orne (exactement au hameau de Cuigny, autrefois commune mais désormais rattachée à Moulins-sur-Orne) près d'Argentan ,Orne, le 14 avril 1813, fut d'abord pendant vingt ans directeur de l'école primaire supérieure du collège d'Argentan; il suivit en 1838, durant quelques semaines, l'atelier de Steuben; ayant quitté l'enseignement à cause de sa mauvaise santé, en 1855, (pourtant sur d'autres revues, nous avons pu voir la grande considération que ses supérieurs et élèves avaient de lui !) , il se livra exclusivement à son goût pour la peinture; d'après les conseils d'un ecclésiastique du diocèse de Séez, il s'adonna à la peinture sur verre, et fonda, à Argentan, avec le concours de son frère, M. Amédée Ledien, une fabrique de vitraux. On doit aux frères Ledien: les Verrières de la chapelle du grand séminaire de Séez, celles des églises de Saint-Pierre-du-Regard, de Bazoches-auHoulme (Orne), de Lignière-la-Doucelle, de Brétignolles (Mayenne), de la chapelle de l'hospice de Pont-l'Evêque(Eure), de la chapelle de Notre-Dame de la Délivrande, les grisailles de Houlgate (Calvados), on retrouve aussi de leurs verrières à Lonlay-l'Abbaye, à Saint-Germain d'Argentan, dans la cathédrale d'Autun et à Sainte-Marie d'Atlone (Irlande). Les frères Ledien obtinrent à l'exposition qui eut lieu à Alençon, au mois de mai 1858, une médaille de bronze. Ledien Marie-Alexandre a laissé quelques tableaux: le christ bénissant les enfants,dans la chapelle des Dames-de-Saint-Joseph, à Alençon; le baptême de Clovis, à Douvres, près Caen, ... etc... Il venait d'arriver dans cette dernière ville avec sa famille, pour y fonder un atelier, laissant son frère à la tête de celui d'Argentan, quand la mort est venue le frapper le 25 juillet dernier.
Nous vous conseillons de retrouver le site de l'Association de Bellou-sur-Huisne Patrimoine qui nous donne encore d'autres informations sur les frères Ledien: ".........Il (Marie-Alexandre) parfait la formation d'Amédée qui devient instituteur au Sap puis à Almenèches........" Il semble que cet Amédée était à Almenèches en 1844... combien de temps?... depuis quand?...
Nous savons par son extrait de décès de la commune d'Argentan le 1er juillet 1886, qu'il est né le  19 octobre 1819 ... Malgré la magnifique écriture de l'acte, nous ne pouvons dire si c'est Percigné ou Pereigné dans la Sarthe - c ou e  ??- deux mots qui restent inconnus... Nous avons vu pourtant avec internet " ruines de l'abbaye de Pereigne" mais aussi  "ruines de l'abbaye de Perseigne", ces dernières nous les avons trouvées...... pas les premières.... Maintenant ces dernières lignes n'ont plus lieu d'être: j'ai récupéré son acte de naissance exact: né à PRECIGNE - Sarthe le 29 octobre 1819... Ainsi nous avons eu 3 erreurs dans son acte de décès d'Argentan : 1° le 19 pour le 29 octobre    2° Percigné pour Précigné    3° Le premier prénom de ce LEDIEN était Auguste (il fut toujours appelé Amédée !) mais pour Argentan c'était Amédée.
Ainsi dès 1861 Ledien Amédée est le seul maître de l'atelier d'Argentan qu' il  cèdera en 1885 à son principal collaborateur Jules Emile Bazire . Cet atelier n'existera plus vers l'année 1915..
Beaucoup de communes de l'Orne ont des verrières sorties des ateliers Ledien-Bazire: Chaumont Ciral Echauffour Fleuré Genettes Laigle Landisacq Ménil-Jean Médavy Moulins-la-Marche Mortagne Passais Rouperroux Sées .... ou dans la Calvados: St-Aubin-sur-Mer Condé-sur- Noireau Ouilly-le-Tesson Vignats Donnay....
Un changement de métier peu évident...

Alifer61

mardi 6 décembre 2011

La " FABRIQUE" d'ALMENECHES....

N° 177 (Voir les pages:1à6-11à16-31à33-72à74-98à117-123à132-146à165-170à176)
Ce mot "Fabrique" est prononcé par certains Almenéchois et pourtant qui serait capable d'en donner l'explication ??? (Ce mot fabrique voudrait dire: Organisme officiel de paroissiens !!!) J'aimerais la connaître et j'invite quiconque à nous la dévoiler s'il en sait tous les rouages... Pourtant, déjà, dans mon article numéro 130, j'écrivais que "La France illustrée - Géographie -Histoire -Administration -Statistique " de l'année 1882 parlait de "Fabrique de gants"......

Maintenant je viens de découvrir dans le "Bulletin des Lois de l'Empire Français" du deuxième semestre de 1862, ce qui suit:
N°13668 - Décrets impériaux (contre-signés par le ministre de l'instruction publique et des cultes) qui autorisent l'acceptation des libéralités désignées ci-après, savoir:
Legs d'une maison, estimée six mille cinq cents francs, fait par la demoiselle Perreaux à la fabrique d'Almenèches (Orne).
................................................................................... ( Paris, 25 janvier 1861)
D'abord, nous retrouvons notre bienfaitrice d'Almenèches: Laure Perreaux (voir les articles 98 à 106) et ici son legs est bien destiné à "la fabrique d'Almenèches" donc ce mot fabrique n'est pas usurpé.....

Nous avons poursuivi nos recherches et vu dans "Le dictionnaire géographique universel contenant la description de tous les lieux du Globe" d'Octobre 1823 - nous retrouvons la même chose dans celui de 1826- ce qui suit :
ALMENECHES, village de France, dép. de l'Orne, arrond. et à 2 l.1/3 S.E d'Argentan, cant. et à 1l1/2 N.N.E de Mortrée. Il y des fabriques de toile. 1 155 hab.
Si le style d'écriture est plutôt télégraphique, il n'en demeure pas moins que l'on parle de fabriques (même au pluriel ici !!!)... Ici , ce n'est plus les gants mais la toile !!!
Almenèches comptait à cette époque , à peu près, le double d'habitants d'aujourd'hui   !!!

Alifer61