mardi 28 décembre 2010

Site sur PERREAUX Louis-Guillaume

N° 145
Je viens de créer un nouveau site: https://sites.google.com/site/almeneches .... C'est la réunion de mon site http://www.moto-perreaux.com/   et de la partie de mon blog http://alifer61.blogspot.com/ qui relate les faits de notre inventeur prolifique et génial : PERREAUX Louis-Guillaume 1816.1889

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samedi 4 décembre 2010

Henri Vendel et sa bibliothèque des enfants

N° 144 (Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67- 86à91- 118à122- 133à143)
Dans "ARCHIVES ET BIBLIOTHEQUES" de 1937-1938, l'auteur du texte suivant est un certain H.L...... !!! :
" CHALONS-SUR-MARNE - (Aujourd'hui Châlons-en-Champagne) - On a inauguré au début de juin 1938 une salle pour enfants; elle est voisine de la salle de lecture, mais elle a son entrée particulière. Elle est bien éclairée, peinte de tons clairs: rose et bleu. Une large frise, de 1m20 de haut l'entoure; elle représente les personnages des livres pour enfants: le Petit Chaperon Rouge, Cendrillon, le Chat Botté, Riquet à la Houpe, le Petit Poucet, d'un côté; de l'autre les Petites Filles Modèles et le Bon Petit Diable, du troisième côté, Babar, les Trois Petits Cochons, les Trois Petits Lapins et Bagheera la Panthère; tout cela largement traité, plutôt suggéré en bleu, en jaune, en vert et en rouge; c'est l'oeuvre de M. Langlet, professeur de dessin, oeuvre bénévole. L'ensemble est très gai. Un lavabo est installé à proximité. Les enfants choisissent eux-mêmes les livres sur les rayons; c'est eux qui élisent leur comité de surveillance. On leur fait signer, quand ils viennent s'inscrire pour la première fois à la bibliothèque une formule analogue à celle des Heures joyeuses et on leur délivre une carte d'admission qui doit être contresignée par les parents Ci-dessus modèle de la carte d'admission recto-verso)
Cette salle est due à l'initiative du directeur de la bibliothèque, M. Henri Vendel, président de l'Association des bibliothécaires français. Comme il ne disposait d'aucun crédit pour couvrir les frais d'installation, il a organisé un bal costumé d'enfants; le jour de la mi-carême 217 enfants sont venus, déguisés en personnages des livres d'enfants. Cette fête a rapporté près de 10000fr. Un nouveau bal est projeté pour l'an prochain, la recette permettra de créer des dépôts de livres dans toutes les écoles de la ville. La bibliothèque actuelle débute avec un stock d'un millier de livres dont les titres ont été choisis dans la liste dressée par Mlles Gruny et Leriche..."
Voilà encore une preuve du travail accompli par Monsieur Henri Vendel pour la bibliothèque... Son emploi du temps devait être des plus fournis.... Nombreux furent ses discours puisqu'il faisait parti de plusieurs sociétés champenoises...

Alifer61
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vendredi 3 décembre 2010

H.Vendel et son musée de Châlons-sur-Marne(6 et Fin)


Dernier beau retable : celui du XIIe de l'église de BELCAIRE...
N° 143 ( Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67- 86à91- 118à122- 133à142)
SUITE ET FIN DES PAGES 138-139-140-141-142 :
...."Au centre de la Crucification, très différente de celle que nous avons étudiée. Peu de personnages. Le Christ est seul, sans les larrons. Au premier plan à gauche, Longin vient de donner le coup de lance. La Vierge s'évanouit, soutenue par Saint-Jean; Madeleine a l'air d'une fille de ferme. A droite, soldats et juifs discutent, l'un d'eux appuyé à un écu. Détail à noter: au pied de la croix un crâne rappelle que, selon la tradition, Adam aurait été enterré sur le Gogotha, colline du crâne.
Le quatrième compartiment est consacré à la résurrection. Le Christ, la poitrine nue, pour laisser voir sa plaie cicatrisée, enjambe le sarcophage. Les soldats sont endormis profondément, comme c'était d'usage dans l'iconographie du XVe siècle.
Le cinquième tableau nous présente une scène nouvelle: la descente aux enfers. Jésus délivre des limbes Adam, Eve et Saint- Jean- Baptiste qui sortent d'une grotte. A ses pieds, le diable, sous la forme d'un dragon, s'affaisse.
L'ensemble est couronné de dais gothiques analogues à ceux du précédent retable.
Quant aux costumes, ce sont ceux du XVe siècle. Quand ils ne sont pas coiffés du bonnet des Juifs ou de l'armet, les personnages portent des chapeaux à bords échancrés et sont vêtus de longues robes aux larges manches. Plusieurs ont aussi des bottes.
Nous sommes ici en face d'une oeuvre antérieure de quelques lustres à celle que nous avons étudiée et, si elle n'en offre pas le caractère artistique, elle n'en est pas moins vénérable par son antiquité."
Voilà des descriptions de deux retables d'Henri VENDEL,.... descriptions sincères, justes et savantes....

Alifer61
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H.VENDEL et son musée de Châlons-sur-Marne (5)


Encore un beau retable: celui d'ISSENHEIM......
N° 142 (Voir les pages 8-9-17-34-65à67- 86à91- 118à122- 133à141)
SUITE DES PAGES 138-139-140-141 - ...."Le second retable qu'abrite le musée de Châlons provient de la prison départementale. Comment était-il entré? Nous en sommes réduit, en l'absence de document, aux hypothèses. Voici celle qui me semble la plus plausible. Ce retable se trouvait dans les anciennes prisons de la ville, situées à l'emplacement du musée municipal. Il n'est pas absurde de penser que, lors de la démolition de l'église Saint-Germain, en 1772, le retable ait été déposé dans la chapelle de la prison voisine. Peut-être aussi - autre hypothèse, très séduisante, sinon très vraisemblable - a-t-il été acheté directement par les administrateurs de la prison: la scène de la descente aux enfers, où le Christ libère les âmes prisonnières, apparaîtrait alors comme un symbole.
Du point de vue artistique, ce retable présente d'ailleurs beaucoup moins d'intérêt que le précédent. Les personnages, plus grands et moins nombreux (généralement cinq par scène), sont très grossièrement traités. Le sculpteur inhabile ne sait pas exprimer la finesse des sentiments. Son Christ ne paraît guère supérieur à ses bourreaux, et dès qu'il essaye de donner aux visages de l'expression, ils tournent à la caricature.
En bois polychromé comme le précédent, ce retable mesure à l'intérieur de la caisse, dans ses deux hauteurs 1 mètre et 0m70, et 2 mètres en largeur. Il comprend également cinq compartiments, consacrés à la Passion.
Le premier représente la flagellation. Jésus est attaché par les pieds et les mains à une colonne haute. Un de ses bourreaux lui tire les cheveux, tandis que Caiphe et Pilate contemplent la scène.
Dans le second tableau, Jésus précédé d'un soldat, porte sa croix, aidé du Cyrénéen. A l'arrière-plan, à droite, le centurion le menace d'un bâton avec un geste qui fait songer à notre Guignol. A gauche, Véronique tient le linge sur lequel s'imprimera la Sainte Face. ....."
Nous voyons avec quelle simplicité ces retables sont décrits...
A SUIVRE

Alifer61
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jeudi 2 décembre 2010

H.VENDEL et son musée de Châlons-sur-Marne(4)

Un autre joli retable: celui de RIGNY du XVIIIe siècle.....
N° 141 (Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67- 86à91- 118à122- 133à140)
SUITE DES PAGES 138-139-14o - sujet: retable du Mesnil-les Hurlus au musée de Châlons-sur-Marne : "... Que l'on compare notamment les attitudes de la Vierge et celles de Madeleine, et l'on comprendra toute la différence qui sépare deux afflictions également pures, également vives, mais dont l'une est celle de la mère et l'autre celle d'une adoratrice. Ces personnages si bien observés semblent avoir été pris dans la vie contemporaine de l'artiste. Il avait en effet des modèles. Ce furent, comme l'a montré M. Mâle, les acteurs qui jouaient les Mystères. Ils renouvelèrent complètement l'iconographie religieuse. Ces petites scènes juxtaposées, elles prolongent pour le théâtre du XVe siècle: ce sont des tableaux vivants et sans doute est-ce ce qui explique l'attitude de beaucoup de personnages qui se trournent vers le public, le prennent à témoin ou quêtent son approbation. Nous avons devant nous des acteurs que notre artiste a vu poser et dont il a fixé les gestes théâtraux, un peu comme de nos jours le ferait un photographe. S'il nous a été facile de dater ce retable, il est plus difficile de préciser son origine. Nous n'y avons relevé trace ni de la fameuse main d'Anvers ni d'aucun autre poinçon. Il ne paraît point douteux cependant que nous soyons en présence d'une oeuvre flamande, encore que Nicodème porte la barbe contrairement à la tradition des Flandres. Dans les inscriptions on remarque des formes de l'Est de la France (thombiau), mais il est vraisemblable que ces inscriptions étaient ajoutées après coup. Il s'agit en effet d'un art international et, si j'ose dire, d'articles d'exportation. Le pays acquéreur ajoutait un texte dans sa langue, comme on fait aujourd'hui pour le cinéma. D'autre part l'habileté du sculpteur, voire sa maîtrise, exclut toute idée de copie. Nous en sommes donc réduit à rattacher ce retable aux productions flamandes anlogues importées dans notre région et parmi lesquelles il mérite d'être placé en très bonne place."

Avec ces mots se termine la description du retable de Mesnil-les Hurus du Musée de Châlons-sur-Marne qui en possède un second qu'Henri VEnDEL nous décrit avec la même passion à la suite de ce texte... J'en rapporterai aussi la copie...

Alifer61


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H.Vendel et son musée de Châlons-sur-Marne(3)

Dans notre église d'Almenèches (ancienne abbaye)
N° 140 (Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67- 86à91- 118à122- 133à139)
SUITE DES PAGES 138-139 - (Toujours sur le retable)"... Le quatrième compartiment contaste avec les scènes tumultueuses des précédents. Descendu de la croix, Jésus est étendu au premier plan, le buste soutenu par Joseph d'Arimathie. A ses pieds, Madeleine, les mains jointes, agenouillée, le contemple et le prie. Au centre Saint Jean soutient, ou plutôt retient, la Vierge qui voudrait se jeter sur le cadavre de son fils. Les autres personnages traditionnels, qu'on retrouve dans les mystères, les deux Marie et Nicodème, expriment leur douleur par leur attitude. Ils sont seuls, la foule a disparu, et le Golgotha, où se dressent encore les trois croix, est désert. Détail à noter: Nicodème est barbu, alors que, d'après M. Mâle, il est toujours glabre et chauve en Flandre. Sous le cinquième compartiment on lit: "Comet nostre Seigneur sorty du thobiau le jour de Pacques". Jésus le torse nu, trois doigts de la main droite levés, le bras gauche soulevant le manteau, enjambe le rebord du sarcophage dont un ange vient de faire glisser le couvercle. Au premier plan deux soldats, coiffés de l'armet, sont assis. Celui de gauche dort accoudé à une pierre, celui de droite sort à peine du sommeil, mais, au pied du sarcophage, un garde est saisi d'épouvante. A l'arrière plan, que dominent à nouveau les murs de Jérusalem, un soldat dort, appuyé à une gigantesque hallebarde. Chaque compartiment est surmonté de dais ajourés où l'on retrouve tous les éléments du gothique flamboyant. L'architectue nous apparaît donc en retard sur les costumes, demême que dans les colonnes à niches qui séparent les compartiments les uns des autres. Ce qui n'a rien de surprenant, si l'on songe que les artisans des retables s'inspiraient de ce qu'ils avaient sous les yeux. Nous avons dit que la plupart de ces costumes appartenaient à l'époque de François 1er. Les bourreaux du Christ sont en effet coiffés de la toque ou de l'armet, ils portent des manches à crevés, et plusieurs ont des braguettes rabelaisiennes qui s'enflent jusqu'à l'obscénité. Nous pouvons donc en conclure que ce retable date des premières années du XVIe siècle.L'influence de la Renaissance ne s'y manifeste encore que par quelques signes, tandis qu'on note au contraire une persistance de l'art du XVe. Dans le choix du sujet d'abord, la Passion, sujet favori de ce siècle morbide qui se complut dans les douleurs du Christ. Nous sommes très loin de l'art symbolique du XIIIe, on recherche alors délibérément le pittoresque et le pathétique. Du moins fau-il rendre cette justice aux artisans de ce retable que le mauvais goût apparaît rarement dans leur oeuvre. La figure du Christ est au contraire toujours pleine de noblesse et de sérénité. S'il y a des visages qui respirent la haine et la violence, d'autres disent la compassion et pour exprimer les différentes formes de la douleur, l'artiste, car c'en est un, a su trouver les gestes et les expressions adéquates..."
A SUIVRE Alifer61
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H.VENDEL et son musée de Châlons-sur-Marne (2)

Dans cette chapelle Saint-Nicolas d'Argentan (Office du tourisme),vous trouverez un magnifique rétable du XVIIIe siècle de l'ancienne église de Pommainville (OCCAGNES).
N° 139 (Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67- 86à91- 118à122- 133à138)
SUITE DE LA PAGE 138: "... C'est un retable en bois polychromé, qui mesure dans ses deux hauteurs 0m94 et 1m48 et 2m18 en largeur.
Il est divisé en cinq compartiments que nous allons essayer de décrire.
Au-dessous du premier, on lit encore en lettres gothiques:" Comment Pilate fit batre nostre Seigneur Jhs" La scène représente en effet la flagellation. Jésus est nu, les mains liées derrière le dos à une colonne aux volutes ioniques, détail par lequel l'artiste voulut sans doute marquer son souci de la couleur locale, tandis que les bourreaux sont vêtus comme des seigneurs du temps de François ier.
En retrait, Pilate et Caïphe aux robes longues s'accoudent à un mur, tandis qu'au premier plan, à droite, un homme agenouillé prépare les verges. Le deuxième compartiment représente le portement de croix. On lit au-dessous: Coment les Juifs firent porter la croys à nostre Seigneur". Jésus, vêtu d'une robe longue et couronne d'épines, tombe sous le poids de sa croix. Un homme le tire avec une corde, cependant que Simon le Cyrénéen l'aide à porter la croix que maintient un soldat recouvert d'une armure. Des cavaliers, dont un coiffé du bonnet des Juifs, des piétons, sortent de la ville dont on voit les murailles.
Le compartiment central, qui domine tous les autres, représente la scène par excellence, celle du calvaire. Jésus meurt sur la croix comme un Dieu doit mourir, dans la sérénité, tandis qu'à ses côtés les deux larrons se débattent en d'atroces souffrances. Il a les bras horizontaux, la tête à peine inclinée, couronnée d'épines, ou plutôt d'une simple torsade. Détails qu'il convient de noter, car ils sont en opposition avec ce que M. Mâle nous apprend de l'iconographie du Christ au XVe. Sous l'influence des mystiques, on a en effet représenté un crucifié douloureux, tourmenté, auquel n'est épargnée nulle souffrance humaine.
Au premier plan à gauche, Saint-Jean et l'une des Marie soutiennent la Vierge, assise, les mains jointe, la tête inclinée, le buste chancelant, défaillante. L'autre Marie la contemple, pleine de commisération, tandis que Madeleine, toute à sa propre douleur, est agenouillée au pied de la croix qu'elle embrasse. A droite, le centurion, à cheval, atteste que Jésus était bien le fils de Dieu. Le porte-éponge est également à droite, mais le porte-lance se trouve à gauche et la plaie du crucifié saigne à son côté droit conformément à une tradition qui remonte au XIIIe siècle. A l'arrière-plan, sur les monts que domine Jérusalem, des soldats se battent, l'un emporte la tunique du Christ; des sénateurs s'interrrogent et déjà semblent pénétrés de remords..."
A SUIVRE.... Alifer61
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Henri Vendel et son musée de CHALONS-SUR-MARNE(1)

Rétable de l'église (détruite) de Mesnil-les-Hurlus, à Châlons-sur-Marne
N° 138 (Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67 - 86à91- 118à122- 133à137)
Image et texte dans les "MEMOIRES DE LA SOCIETE D'AGRICULTURE, COMMERCE, SCIENCES & ARTS" de 1935, Tome XXIV.
"LES RETABLES DU MUSEE MUNICIPAL DE CHALONS-SUR-MARNE par Henri VENDEL - Primitivement, dans les églises catholiques, les autels se composaient d'une simple table, de bois ou de pierre, que ne surmontait aucune superstructure. Le prêtre officiait en regardant les fidèles, et il ne devait pas être caché à leurs yeux. Mais lorsque, par suite d'un changement dans la liturgie, le prêtre tourna le dos au peuple, il devint possible de placer derrière l'autel, retro-tabula, des bas-reliefs qui représentèrent des scènes religieuses.
Ces premiers retables, d'abord mobiles, n'ornaient l'autel qu'aux jours de fête, et il faut voir une survivance de cette coutume dans le fait que les retables postérieurs étaient souvent fermés de volets qui ne s'ouvraient également qu'aux jours de fête.
Aux XIIIe et XIVe siècles, ils sont de dimensions modestes, mais au XVe siècle ils prennent de telles proportions que l'autel ne paraît plus être que l'accessoire, et ils deviennent tellement à la mode que de véritables ateliers industriels s'établissent dans les Flandres, à Anvers notamment, d'où ils exportent leurs productions jusqu'en Espagne et en Norvège.
De ces ateliers flamands vinrent en Champagne les fameux retables de Fromentières et de Colligny, et sans doute également ceux qu'abrite aujourd'hui le musée municipal.
De ces derniers, l'un provient de la petite église du Mesnil-lez-Hurlus. Elle fut détruite au cours de la guerre de 1914-1918 ainsi que le village qui l'entourait. Il n'en reste plus pierre sur pierre. Le retable fut évacué par l'autorité militaire. Il trouva asile au Grand-Palais où la ville de Paris l'exposa d'abord, puis le remisa dans ses caves. C'est de là qu'à la suite de nombreuses interventions, il fut extrait pour prendre place dans notre musée municipal..."

A suivre.
Alifer61
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