vendredi 12 février 2010

Notre "grognard": Pierre MILLET (Suite 2)

117 (Voir les n° 1 à 6, 11 à 16, 31 à 33, 72 à 74, 98 à 116)
Voilà un nouveau texte pour nous éclairer sur la vie de ce grognard... C'est un texte vu sur "ETUDES" une revue fondée en 1856 par les pères de la compagnie de Jésus - 40e année - 5 septembre 1903 :
Stanislas MILLET, professeur au lycée de Lorient - Le Chasseur Pierre Millet. Souvenirs de la Campagne d'Egypte (1798-1801). Avec introduction, notes et appendices. Paris, Emile-Paul.In-12, 286 pages.
Encore le récit d'un humble. Pierre Millet, malgré neuf ans de services, nombre de campagnes et beaucoup de bravoure, demeura toujours simple soldat. Cependant il ne paraît pas boudé le métier, et, devenu plus tard instituteur, il écrivit ses souvenirs dans une langue peu académique ("longitude" du temps, "débarcation",...) mais bien française. Il se rappelait surtout avoir eu très souvent faim et soif.
De ses récits, qui respirent la sincérité et l'honnêteté, on a pu tirer quelques détails qui permettent de compléter, parfois même de rectifier certains historiens de profession, tels que M. Thiers. Sans parler d'un combat ignoré aux environs de Nazareth, Millet nous traduit peut-être les vrais sentiments de l'armée d'Egypte au sujet du départ précipité de Bonaparte. Tandis que Thiers croit apercevoir officiers et soldats dans la consternation et le découragement, Millet écrit sans aucune réflexion:" Le général en chef était parti depuis quelque temps pour rentrer en France."(p.28). Déjà Villiers du Terrage nous avait insinué dans son journal que Kléber avait plus de partisans que lui. Il est tout naturel qu'on ait vu,depuis, la campagne d'Egypte à travers le mirage de l'Empire.
Le présent volume est donc une contribution utile aux travaux sans fin et aux publications amoncelées (Villiers du Terrage,Rousseau, La Jonquière, capitaine Thurman) qui formeront bientôt une petite pyramide de livres. Il est écrit que tous les siècles passés et futurs contempleront cette expédition.
Je ne peux donner mon avis sur l'histoire de ce grognard car je n'ai lu aucun livre de Stanislas MILLET, son petit-fils , et qui , pourtant rapporte cette période très mouvementée de son grand-père...
De plus, est-ce que ces 3 derniers articles sur ce dénommé Pierre MILLET, ont un rapport avec notre titre: ALMENECHES.PERREAUX.VENDEL... ???

Alifer61

Notre "Grognard" : Pierre MILLET (suite 1)

116 (Voir les n° 1 à 6, 11 à 16, 31 à 33, 72 à 74, 98 à 115)
Pour narrer une partie de la vie de ce grognard: Pierre Millet je vais copier un texte de la "Revue des Questions historiques" fondée par M. le marquis de Beaucourt - de la 38e année - en 1904:
Le Chasseur Pierre Millet, souvenirs de la campagne d'Egypte (1798-1801),avec introduction, notes et appendices par Stanislas Millet, professeur au lycée de Lorient.Paris. Emile Paul 1903.in-16 carré de 288p.-
Après la publication du journal de Villiers du Terrage, des souvenirs du capitaine Thurman, de la correspondance de Kléber et de Menou, des consciencieux ouvrages de MM. Bréhier, de la Jonquière et Guitry, il semblait qu'il n'y eût plus grand'chose à glaner pour compléter l'histoire militaire et anecdotique de la campagne d'Egypte.
Et cependant les notes du chasseur Pierre Millet, déjà analysées en 1880 dans un mémoire présenté à l'Académie de Caen, et publiées intégralement par son petit-fils, offrent un réel intérêt et apportent une contribution qui n'est pas négligeable à l'histoire détaillée de l'expédition.
Pierre Millet appartenait à une famille normande - nous le savons maintenant - Il était commis aux écritures chez un marchand de meubles du faubourg Saint-Antoine quand on l'incorpora dans les chasseurs de la deuxième brigade d'infanterie légère. Il fit campagne à l'armée de Sambre-et-Meuse, en Italie et en Egypte. Brave soldat, instruit, - puisqu'il devint instituteur après avoir été réformé - il paraît s'être montré d'humeur indépendante et avoir eu des difficultés avec ses chefs, ce qui explique qu'il n'eut jamais d'avancement.
Dans sa relation, il parle rarement de lui-même; ses jugements sont empreints de prudence et de bon sens. Le prestige de Bonaparte ne semble pas l'avoir ébloui. Il constate toutefois que l'intervention du général en chef fut décisive au combat de Thabor. Il éprouvait par contre une véritable admiration pour Menou. Ses rares talents, dit-il, "lui acquirent bientôt la confiance des troupes et les consolèrent en quelque sorte de la perte qu'elles venaient d'éprouver en perdant le brave Kléber".
C'est surtout dans son récit de l'expédition de Syrie et des événements postérieurs au départ de Bonaparte que le chasseur Millet donne des renseignements inédits et profitables....
Notre "grognard" Pierre MILLET fut sans doute instituteur à la Chapelle-près - Sées, à Belfonds, à le Bouillon... mais je ne peux le dire pour Almenèches !!!
Son fils Vincent fut lui-même instituteur à Saint-Hilaire-la-Gérard... et son petit-fils Stanislas , professeur à Lorient...

Alifer61

jeudi 11 février 2010

Un "grognard" : Pierre MILLET...

115 (Voir les n°1 à 6, 11 à 16, 31 à 33, 72 à 74, 98 à 114)
Il y a maintenant quelques années, une personne d'Almenèches , qui n'est plus parmi nous, m'avait poussé à faire des recherches sur ce "grognard": Pierre Millet. J'ai en effet trouvé quelques renseignements mais pour moi, pas les plus importants puisque je ne puis dire s'il a vraiment vécu à Almenèches !!!!
Je sais qu'il est né à Carrouges dans l'Orne d'un père au prénom de Jean-Louis ("un capitaine de la brigade ambulante des fermes du roi ": vous dire en quoi consistait ce métier est au-dessus de mon savoir !) et d'une mère Marie Loiseau le mardi 30 juillet 1776 qui lui donneront les prénoms de Pierre Jean-Baptiste... Il s'est marié à Marie Courcière... Sa fille Virginie est née au presbytère de la Chapelle-près-Sées le 17 décembre 1812, et mariée à Alençon à un tisserand François Peltier le 25 août 1840...Son fils Vincent est né à Le Bouillon le 22 février 1818, marié à Adeline Desnos, il aura un fils au prénom de Stanislas né à Saint-Hilaire-la-Gérard le 07 février 1842...
Ce grognard Pierre Millet mourra, veuf, chez son gendre et sa fille à Alençon le 02 mai 1857 à quelques quatre-vingts ans....
Voilà pour ce qui est de son état civil: dans mon prochain article, je vous donnerai quelques éléments de ce que fut sa vie !!! Je serai particulièrement satisfait si quelqu'un me certifiait qu'il a vécu dans notre village Almenèches ou qu'il y a laissé quelques souvenirs...
Cette recherche m'aura permis de trouver que son petit-fils Stanislas Millet sera professeur à Lorient en particulier et qu'il écrira des poésies, des romans,... en se souvenant de son "grognard" de grand-père...
Il est aussi étonnant de trouver dans les différents états-civils des noms de famille avec différentes orthographes...
Je peux dire aussi qu'à cette époque les Millet étaient nombreux dans notre petite région... mais peut-être et sans doute , moins que les Perreaux !!!!!!

Alifer61