vendredi 12 février 2010

Notre "Grognard" : Pierre MILLET (suite 1)

116 (Voir les n° 1 à 6, 11 à 16, 31 à 33, 72 à 74, 98 à 115)
Pour narrer une partie de la vie de ce grognard: Pierre Millet je vais copier un texte de la "Revue des Questions historiques" fondée par M. le marquis de Beaucourt - de la 38e année - en 1904:
Le Chasseur Pierre Millet, souvenirs de la campagne d'Egypte (1798-1801),avec introduction, notes et appendices par Stanislas Millet, professeur au lycée de Lorient.Paris. Emile Paul 1903.in-16 carré de 288p.-
Après la publication du journal de Villiers du Terrage, des souvenirs du capitaine Thurman, de la correspondance de Kléber et de Menou, des consciencieux ouvrages de MM. Bréhier, de la Jonquière et Guitry, il semblait qu'il n'y eût plus grand'chose à glaner pour compléter l'histoire militaire et anecdotique de la campagne d'Egypte.
Et cependant les notes du chasseur Pierre Millet, déjà analysées en 1880 dans un mémoire présenté à l'Académie de Caen, et publiées intégralement par son petit-fils, offrent un réel intérêt et apportent une contribution qui n'est pas négligeable à l'histoire détaillée de l'expédition.
Pierre Millet appartenait à une famille normande - nous le savons maintenant - Il était commis aux écritures chez un marchand de meubles du faubourg Saint-Antoine quand on l'incorpora dans les chasseurs de la deuxième brigade d'infanterie légère. Il fit campagne à l'armée de Sambre-et-Meuse, en Italie et en Egypte. Brave soldat, instruit, - puisqu'il devint instituteur après avoir été réformé - il paraît s'être montré d'humeur indépendante et avoir eu des difficultés avec ses chefs, ce qui explique qu'il n'eut jamais d'avancement.
Dans sa relation, il parle rarement de lui-même; ses jugements sont empreints de prudence et de bon sens. Le prestige de Bonaparte ne semble pas l'avoir ébloui. Il constate toutefois que l'intervention du général en chef fut décisive au combat de Thabor. Il éprouvait par contre une véritable admiration pour Menou. Ses rares talents, dit-il, "lui acquirent bientôt la confiance des troupes et les consolèrent en quelque sorte de la perte qu'elles venaient d'éprouver en perdant le brave Kléber".
C'est surtout dans son récit de l'expédition de Syrie et des événements postérieurs au départ de Bonaparte que le chasseur Millet donne des renseignements inédits et profitables....
Notre "grognard" Pierre MILLET fut sans doute instituteur à la Chapelle-près - Sées, à Belfonds, à le Bouillon... mais je ne peux le dire pour Almenèches !!!
Son fils Vincent fut lui-même instituteur à Saint-Hilaire-la-Gérard... et son petit-fils Stanislas , professeur à Lorient...

Alifer61