dimanche 28 septembre 2008

1864 : le CANON Perreaux .

26 (Voir les n° 7.10.18.19.20.21.22.23.24.25 )

Dessin de Perreaux accompagnant son brevet déposé à l'INPI le 20 décembre 1864 sous le n°65571 et ayant pour titre exact: "Système de charge à longue portée pour arme de chasse, de guerre et grosse artillerie de terre et de mer dit Canon Perreaux".
Il paraît comme certain que Perreaux ait présenté ce brevet à l'armée française; dans un compte-rendu du 1er semestre 1884 d'une séance de l'académie des sciences:
..."M. FAVE (un général français) à l'occasion d'une réclamation de priorité adressée par M. Perreaux sur l'invention des canons à charge progressive, s'exprime comme il suit: "Je me fais un devoir d'attester, sur la demande de M. Perreaux, que j'ai eu la communication, il y a plus de vingt ans, d'un Mémoire dans lequel il proposait de décomposer la charge de poudre mise dans un fusil ou dans un canon en plusieurs parties séparées et inégales qui recevraient l'inflammation successivement et qui porraient exprimer au projectile une vitesse initiale beaucoup plus grande que celle des armes en usage "" ....
Ainsi ce brevet soumis à l'armée française fut aussi présenté aux Etats-Unis, au général américain Davies, lors de l'exposition universelle de Paris en 1878... Ces deux présentations n'eurent pas de suite: la technologie de l'époque ne semblait pas capable de résoudre tous les problèmes que causait une telle invention...
Pourtant, cette invention est-elle à l'origine des V.1-V.2-V.3 lancés sur Londres ? Piotr Larkorkowski dans "
Deutsche geheime Waffen auf den inselm Wollin und Usedom" (Armes secrètes allemandes sur les îles Wollin et Usedom) le dit . "...Les plans français - brevet Perreaux- seraient tombés dans les mains des Allemands pendant la première guerre mondiale..." Que pouvons-nous en penser ????

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jeudi 25 septembre 2008

1862 ; Horloge Sablière de PERREAUX

25 ( Voir aussi les n° 7 . 10 . 18 . 19 . 20 . 21 . 22 . 23 . 24 ) Ci-dessus les 3 premières figures - il y en a 11 - trouvées sur le brevet déposé par Perreaux à l'INPI le 7 janvier 1862 sous le n° 52519.... Ci-dessous quelques explications de Perreaux:
..." Cette horloge pour laquelle je demande un brevet de 15 années, renferme deux découvertes industrielles d'une grande importance. La 1ère de ces découvertes repose dans l'application d'un moteur d'une économie telle, qu'il peut être considéré comme étant fait de rien. Ce moteur se compose de sable fin, et remplace avec avantage dans les horloges et les pendules, les ressorts et les cordages embarrassants qu'exige la suspension des poids. Le sable fin est le corps que nous avons choisi de préférence aux liquides et autres, parce qu'il nous paraît de beaucoup supérieur, à cause de son écoulement régulier sous toutes les températures. La 2ème découverte est presque sans exemple comme mécanisme, elle se compose simplement de trois roues, une pour la sonnerie et deux pour la marche des aiguilles. "....
Elle fut présentée à l'exposition universelle de Londres en 1862, dans la classe 15. Elle n'eut pas le succès escompté, toutefois nous notons ces paroles:
" Sans vouloir assimiler l'horloge Perreaux à une pièce de précision, nous dirons qu'elle peut donner la mesure du temps à un degré remarquable d'approximation, et à un prix très modéré, parce que son mécanisme est aussi simple que rustique, et n'est guère sujet aux dérangements." ....


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1856 : Système de pompe de PERREAUX

24 ( Voir aussi n° 7 . 10 . 18 . 19 . 20 .21 . 22 . 23 ) Petite représentation des dessins accompagnant le brevet de la "POMPE PERREAUX"

Ce brevet a été établi sous le n° 28499 à l'INPI le 14 juillet 1856.

Phrases de Perreaux relevées sur le dit brevet :
... " Brevet d'invention pour un système de pompe aspîrante et foulante, en cuivre étiré ... ... La pompe sur lequel repose notre brevet d'invention consiste : 1° dans l'application très économique des tubes en cuivre étiré 2° dans l'assemblage des pièces qui composent le corps de pompe.
Depuis longtemps en effet l'industrie cherchait et réclamait un système très économique pouvant servir à tous les usages, à tous les intérieurs, et personne jusqu'ici n'avait songé à faire l'application en grand d'un système aussi parfait réunissant à la fois la simplicité au bon marché. " ...

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dimanche 21 septembre 2008

1856 , Soupapes de PERREAUX

23 ( VOIR AUSSI N° 7 . 10 . 18 . 19 . 20 . 21 . 22 )


Photocopie des dessins de soupapes de Perreaux.

Un brevet fut établi à l'INPI sous le n° 26832 le 11 mars 1856 sous le titre: UN SYSTEME DE SOUPAPES A VALVULES EN CAOUTCHOUC, une addition sera faite le 26 aout 1856 et une autre le 8 avril 1858
.

En 1857, toujours dans un compte-rendu de séancede l'Académie des Sciences: ..."MECANIQUE APPLIQUEE: Nouveau système de soupapes en caoutchouc pouvant s'appliquer indifféremment à toutesles pompes présenté par M PERREAUX.(Extrait) (Commissaires:MM. Poncelet, Regnault, Combes).- Le principe sur lequel repose cette nouvelle invention est celui d'une anche de hautbois ou tuyau aplati à ses deux extrémités, se composant de deux biseaux. Cette soupape doit recevoir un grand nombre d'applications, parce qu'elle peut indifféremment dans toute espèce de positions, soit verticales ou horizontales, et s'appliquer enfin à tous les corps de pompes. Elle est sensible sous la plus légère oscillation du piston, et elle peut se diater ou se resserrer, s'ouvrir ou se fermer, aspirer ou fouler sans autre intermédiaire que son extrème élasticité. Par son mécanisme, elle constitue donc une sorte de bouchequi s'ouvre ou seferme suivant que les lèvres, c'est-à-dire les faces des biseaux s'écartent ou se rapprochent d'après lesens de la pression ou de l'aspiration... Déjà de nombreuses applications ont été faites dans l'industrie agricoledepuis plusieurs années. Plus récemment des essais, pour l'appliquer aux chemins de fer, ont été faits en France et en Angleterre, et depuis dix mois environ elle fonctionne avec beaucoup d'avantage comme application dans les pompes alimentaires, des locomotives en remplacement des soupapes à boulets. Sur un rapport des plus favorables, fait au nom de la Commission des Ingénieurs de la Marine, le Ministre vient d'ordonner des expériences sur deux navires, au port de Cherbourg...
Véritable inventeur et considéré comme tel par le rapport de la Société d'Encouragement, qui, dans sa séance du 12 décembre 1856 a décerné lamédaille d'or de 500 francs, remise à la séance publique du 3 juin 1857...."

Le Musée des Arts et Métiers,à Paris a une soupape à lèvres en caoutchouc vulcanisé de Perreaux, deux exemplaires donnés par la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale en 1866.

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1851:Machine propre à essayer les tissus... de Perreaux

22 (Voir aussi N° 7 . 10 . 18 . 19 . 20 . 21)

Cette machine propre à essayer les tissus de toutes sortes dite Machine dynamométrique est à notre ami Claude Reynaud , un "spécialiste " de l'histoire du vélo et de la moto....
Le brevet fut déposé sous le numéro 11546 à l'INPI le 1er avril 1851, a connu un certificat d'addition le 16 janvier 1852, un autre le 12 août 1853 et un dernier le 25 mars 1857; la durée d'un brevet était de 15 ans.
Dès le début de son brevet, Perreaux écrit: "Machine dynamométrique à essayer les tissus de quelques natures que soient les fils, toile de chanvre, tricot, toile métallique,cuires (petite faute) de toutes espèces." ...

Le 21 novembre 1854, Perreaux dépose à l'INPI un nouveau brevet sous le n° 21941 et intitulé : INSTRUMENT A ESSAYER LES FILS... Là encore ,cet objet sera exposé dans plusieurs expositions et spécialement à l'Exposition Universelle de Paris en 1878 dans le groupe VI - Classe 54...." Un petit dynamomètre fort intéressant pour l'essai des fils, tissus, rubans,etc... est exposé par M.L.Perreaux, de Paris. Pour que ces essais se fassent rapidement et commodément,la tension est mesurée, non pas au moyen d'une romaine, mais par un ressort taré, dont la flexion, reposée sur un cadran, se lit d'une manière continue. Mais, dans ces sortes d'expériences,le ressort présente un inconvénient: lorsque la pièce essayée, arrivée à sa limite de résistance, vient à se briser, le ressort tendu se débande brusquement, et produit dans tout l'appareil des chocs destructeurs. M.Perreaux a tourné cette difficulté par un moyen ingénieux: il conjugue le ressort dynamométrique avec un volant un peu lourd: ce volant se met à tourner quand le ressort se débande, et, emmagasinant, sous forme de force vive le travail développé par la détente, il modère le mouvement de recul et supprime les à-coups."...
Là encore, le Musée des Arts et Métiers à Paris possède un dynamomètre à tissus de Perreaux aux dimensions suivantes: H:41cm l:28.5cm L: 112cm.

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1850 , CATHETOMETRES.... de PERREAUX


21 ( Voir N° 7 . 10 . 18 . 19 . 20 )
Le Musée des Arts et Métiers à Paris possède 3 cathétomètres de Perreaux.
Le cathétomètre est un appareil qui sert à mesurer la distance verticale de deux points, employé le plus souvent pour mesurer la différence de niveau de deux colonnes liquides en équilibre.
Les instruments de précision de Perreaux étaient très appéciés puisqu'ils servirent à la Révision des Etalons des bureaux de vérification des Poids et Mesures de l'Empire françaisen 1867 et 1868.
Dans un compte-rendu de séance de l'Académie des Sciences, nous avons vu ce qui suit:
..."... M.Perreaux soumet au jugement de l'Académie un cathétomètre, qui diffère à plusieurs égards du cathétomètre de Gambey, et qu'il a exécuté pour le laboratoire du Collège de France, où l'on s'en sert depuis plusieurs mois. Cet instrument, dit Perreaux, est disposé de manière à ce que le centre de gravité passe bien dans la verticale de l'axe, et à ce qu'on puisse être certain que les faces de la règle et de la coulisse soient bien parallèles à ce même axe. Il donne, d'une manère simple et rigoureuse, 1/200 de mmm.(Commissaires: MM.Becquerel, Regnault, Despretz)"... N'oublions pas que Perreaux était Fabricant d'objets de précision et....à l'exposition de 1878 à Paris, le rapport sur les instruments de précision, dans le groupe II - classe 15, note ce qui suit:..."Les instruments de mesure plus spécialement destinés aux usages des physiciens sont: le cathétomètre, le sphéromètre, les manomètres,etc, qui n'ont pprésenté à l'Exposition de 1878 aucune disposition nouvelle; les cathétomètres et sphéromètres exposés par M. Perreaux (de l'Orne) sont très généralement estimés..."...
Déjà, nous avions noté le rapport du Jury central sur les produits de l'Agriculture et de l'Industrie exposés en 1849, à Paris... Perreaux y présenta différents instruments de sa fabrication: Machine à diviser - cathétomètre - deux règles en laiton de 1/2 mètre - sphéromètre. ..."... montre que tout ce qui sort des mains de M Perreaux porte le cachet d'une grande précision.
Le jury décerne à M. Perreaux une médaille d'argent."...

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lundi 15 septembre 2008

1848 le sphéromètre à pieds de Perreaux

20 (Voir les n° 7 - 10 - 18 - 19 )
Cet appareil de Perreaux se trouve au Musée des Arts et Métiers à Paris.

En 1848,nous trouvons dans les comptes-rendus des séances hebdomadaires de l'Académie des Sciences l'article suivant: ... " M. Perreaux soumet au jugement de l'Académie un sphéromètre de son invention dans lequel la mobilité des pieds, astreints d'ailleurs à conserver entre eux certains rapports de position, permet d'opérer sur tous les différents diamètres et sur toutes les courbes convexes ou concaves d'un verre lenticulaire...."

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Autres inventions de Louis-Guillaume PERREAUX

19 (Voir les N° 7 - 10 - 18 ) Très belle machine à diviser fabriquée par Perreaux visible au musée du Lycée Louis le Grand à Paris ....

En 1843, c'est la machine à diviser la ligne droite et la ligne circulaire: invention qui lui donna de grandes satisfactions et tous les succès et objet qu'il perfectionnera sans cesse; invention remarquée de Jules Verne puisque ce dernier en parle au début de son livre: Robur le Conquérant... Nous remarquons que , pour ces premières inventions, Perreaux ne déposa pas de Brevet... jeunesse - ignorance,....????....

En 1846, c'est la Machine à diviser universelle: un brevet est déposé à l'INPI le 26 janvier 1846... sous le n° 2889 ...
La même année, un compte-rendu de l'Académie des Sciences nous dit:
"...MECANIQUE - Machine à diviser la ligne droite et la ligne circulaire par M. Perreaux. (Commissaires: MM. Arago, Robinet, Regnault.) La machine qui, comme le titre l'indique, sert à diviser la ligne droite et la ligne circulaire, peut également être employée à tailler des roues dentées.... "
En 1856,un autre compte-rendu de la même académie: "... M. Perreaux prie l'Académie de vouloir bien faire examiner par une commission une machine à diviser qu'i lui présente. Cette machine destinée à l'Institut de Florence, et qui réunit toutes les conditions voulues pour le pointillage des disques, la fente des engrenages et la division des instruments astronomiques, est renvoyée à l'examen d'une commission composée de MM. Despretz, Morin, Combes " ...
De fait, cette invention fut sans doute la grande réussite de sa vie et il y fit continuellement des améliorations: PERREAUX présenta ses machine à diviser dans beaucoup d'expositions nationales et universelles: Londres 1851 - Paris 1855 - Londres 1862 - Paris 1867 - Vienne 1873 - Philadelphie 1876 - Paris 1878: à cette dernière dans le groupeI, Classe 15, nous avons lu à ce sujet: ...." il est juste de mentionner aussi les différents modèles exposés par M. Perreaux (de l'Oise)- ici petite erreur: il signait souvent Perreaux (de l'Orne) - pour diviser la ligne droite, qui présentent quelques dispositifs nouveaux, spécialement dans lecompteur adapté au tracelet" ....

En 1846, c'est aussi une application d'un courant de vapeur à la soufflerie au moyen d'un appareil dit " Soufflet- Vapeur".... Un brevet à l'INPI est déposé le 25 juin 1846 sous le n° 3762 sous le nom de Perreaux mais aussi d'un certain Delcourt André.... Voici quelques mots, expressions..., recueillis dans ce brevet: "... destiné à remplacer toute espèce de soufflets ou de machines soufflantes... Le soufflet- Vapeur est d'une simplicité remarquable et présente de grands avantages. Il est susceptible de recevoir les plus nombreuses applications pour remplacer toute espèce de soufflets et machines soufflantes. Il se compose d'un récipient avec soupape de sûreté au besoin et d'un tube courbe et fixé à sa partie supérieure... "

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Louis-Guillaume PERREAUX et ses premières inventions.

18 (Voir les N° 7-10) Je suis à la recherche de la signification de ce signe façonné entre les deux fenêtres de la maison construite par Perreaux en 1880..... Merci à celui qui "réparera" mon ignorance....

"Une exposition très-remarquable des produits de l'industrie et des arts a eu lieu à Alençon, au mois de septembre 1842. C'était la première dans l'Orne.... Un discours fut prononcé par M. le préfet de l'Orne à la distribution solennelle des récompenses, le 13 novembre, et le rapport fait par M. Léon de la Sicotière, au nom du jury d'examen. Nous y ajouterons seulement que le catalogue de l'exposition publique offrait 500 objets industriels et 259 tableaux en gravures; celui de l'exposition particulière, 263 tableaux, 327 objets d'art et de curiosité, et 112 autographes...."
C'est ainsi que nous retrouvons déjà dans la liste des "récompensés" le nom de Perreaux....
".... Enfin il pense qu'une médaille de bronze, second module, doit être accordée à M. Perreaux, d'Almenèches, pour son chariot de tour et sa canne à fusil. Ces ouvrages et quelques dessins de machines admirablement exécutés au tire-ligne, font honneur tout à la fois au génie inventif et au génie imitatif de ce jeune homme." ....
Ses premières inventions, Perreaux les fit sans brevet...
En 1840, ce fut le bateau sous-marin à air comprimé, portant une roue à hélices: c'est dans les comptes-rendus hebdomadaires des Séances de l'Académie des Sciences que nous avons noté à la page 449: ".... M.Perreau (petite faute dans l'orthographe du nom) adresse la description et le modèle d'un nouveau bateau sous-marin...." et à la page 968: "... M.Perreaux, qui avait présenté, au mois de mars dernier,le modèle d'un bateau sous-marin, annonce qu'il est prêt à faire, en présence de la Commission qui a été alors nommée, des expériences sur un bateau construit dans des dimensions convenables..."
En 1841, c'est le premier système à fermeture à coulisses ou vannes.La biographie écrite en 1889 par l'abbé Rombault nous dit: "pour boutiques et magasins, appliqué en 1841 rue Monsieur le Prince,16, (1ère adresse de Perreaux à Paris), invention si répandue aujourd'hui en Europe, à cause des services qu'elle rend à l'industrie."
En 1842, c'est l' eolipyle à vapeur ou eolipile... En physique, c'est une sphère remplie d'eau chauffée à ébullition qui servit (déjà au 2e siècle avant J.C) à mettre en évidence le phénomène de réaction ou force motrice. Les différents siècles utiliseront ce phénomène... Perreaux l'utilisera pour son soufflet-vapeur, son vélocipède, son tricycle....
Alifer61