jeudi 2 décembre 2010

H.VENDEL et son musée de Châlons-sur-Marne (2)

Dans cette chapelle Saint-Nicolas d'Argentan (Office du tourisme),vous trouverez un magnifique rétable du XVIIIe siècle de l'ancienne église de Pommainville (OCCAGNES).
N° 139 (Voir les pages: 8-9-17-34- 65à67- 86à91- 118à122- 133à138)
SUITE DE LA PAGE 138: "... C'est un retable en bois polychromé, qui mesure dans ses deux hauteurs 0m94 et 1m48 et 2m18 en largeur.
Il est divisé en cinq compartiments que nous allons essayer de décrire.
Au-dessous du premier, on lit encore en lettres gothiques:" Comment Pilate fit batre nostre Seigneur Jhs" La scène représente en effet la flagellation. Jésus est nu, les mains liées derrière le dos à une colonne aux volutes ioniques, détail par lequel l'artiste voulut sans doute marquer son souci de la couleur locale, tandis que les bourreaux sont vêtus comme des seigneurs du temps de François ier.
En retrait, Pilate et Caïphe aux robes longues s'accoudent à un mur, tandis qu'au premier plan, à droite, un homme agenouillé prépare les verges. Le deuxième compartiment représente le portement de croix. On lit au-dessous: Coment les Juifs firent porter la croys à nostre Seigneur". Jésus, vêtu d'une robe longue et couronne d'épines, tombe sous le poids de sa croix. Un homme le tire avec une corde, cependant que Simon le Cyrénéen l'aide à porter la croix que maintient un soldat recouvert d'une armure. Des cavaliers, dont un coiffé du bonnet des Juifs, des piétons, sortent de la ville dont on voit les murailles.
Le compartiment central, qui domine tous les autres, représente la scène par excellence, celle du calvaire. Jésus meurt sur la croix comme un Dieu doit mourir, dans la sérénité, tandis qu'à ses côtés les deux larrons se débattent en d'atroces souffrances. Il a les bras horizontaux, la tête à peine inclinée, couronnée d'épines, ou plutôt d'une simple torsade. Détails qu'il convient de noter, car ils sont en opposition avec ce que M. Mâle nous apprend de l'iconographie du Christ au XVe. Sous l'influence des mystiques, on a en effet représenté un crucifié douloureux, tourmenté, auquel n'est épargnée nulle souffrance humaine.
Au premier plan à gauche, Saint-Jean et l'une des Marie soutiennent la Vierge, assise, les mains jointe, la tête inclinée, le buste chancelant, défaillante. L'autre Marie la contemple, pleine de commisération, tandis que Madeleine, toute à sa propre douleur, est agenouillée au pied de la croix qu'elle embrasse. A droite, le centurion, à cheval, atteste que Jésus était bien le fils de Dieu. Le porte-éponge est également à droite, mais le porte-lance se trouve à gauche et la plaie du crucifié saigne à son côté droit conformément à une tradition qui remonte au XIIIe siècle. A l'arrière-plan, sur les monts que domine Jérusalem, des soldats se battent, l'un emporte la tunique du Christ; des sénateurs s'interrrogent et déjà semblent pénétrés de remords..."
A SUIVRE.... Alifer61
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