samedi 7 mai 2011

Un autre almenéchois........... bagnard ....

165(Voir les pages:1à6-11à16-31à33-72à74-98à117-123à132-146à164)
Par le site : http://www.galfor.fr de M. André Poussin et avec l'autorisation de ce dernier, nous pouvons écrire ce qui suit :
"AMESLAND François, né à Almenèches (Orne) de Jean AMESLAND   et Nanon SIGNELLE, âge déclaré en 1818: 28 ans, X à Rose TISON, couvreur, condamné en 1818 à Alençon à 10 ans de Travaux Forcés pour vols commis en complicité avec escalade et effraction, conduit au bagne de Brest, libéré du bagne de Brest le 24.10.1828".(nous ne savons pas l'endroit du vol, ni ce que fut ce vol !!!)
Dans "1000 forçats d'Ille-et-Vilaine, ancêtres oubliés?" André Poussin écrit sur le bagne et les bagnards: "Le bagne constitue un inépuisable sujet d'intérêt et de recherches. De nombreux historiens nous ont parfaitement décrit ce système carcéral. Des hommes exceptionnels, s'y trouvant autrefois enfermés, sont devenus Héros d'Oeuvres Littéraires, par la plume de grands écrivains. Des forçats hors du commun nous ont laissé leurs "Mémoires".
Aboli, le bagne continuera longtemps encore à être observé comme un autre monde, comme une sorte de purgatoire ou d'enfer. Le bagne fascine, les forçats intriguent. Ces hommes restent pour nous des êtres tout à fait à part. La Justice les avait condamnés aux travaux forcés; la réprobation collective les a - à tout jamais - mis au ban de la Société.
Les grands criminels, les horribles sanguinaires qui peuplent l'imaginaire collectif se trouvent-ils en nombre au bagne? Le chercheur y découvrira surtout des quantités d'auteurs de petits délits: vagabonds, contrebandiers du sel, soldats déserteurs ou considérés comme tels, petits voleurs de blé ou de pain pour survivre..."
Dans "La contrebande du sel qui mène aux galères", André Poussin écrit encore: "A la vitesse d'un homme ou d'un cheval au pas, des condamnés, attachés ensemble par centaines, traversent les provinces de France en direction des galères ou des bagnes. Le cou enserré dans un lourd carcan de fer. Des hommes affaiblis par un plus ou moins long séjour en prison, marchent péniblement vers d'autres misères. Ces longs cortèges attirent toujours la foule sur leur parcours. Il y a là les curieux, pour qui le spectacle est gratuit; les membres de la famille venus - pour la dernière fois souvent - apercevoir un  père, un frère ou bien l'époux." 
Un écrit de Philippe Henwood dans "Bagnards à Brest" nous montre la libération souvent difficile du forçat: "Le jour de sa libération, le condamné est conduit au bureau des chiourmes où, après qu'ait été vérifié son signalement, lui est confirmé le lieu assigné pour sa résidence. Le "chaloupier " peut alors procéder à son déferrement. Il reçoit ensuite un  nouveau trousseau d'homme libre composé d'une chemise, d'un pantalon, d'une veste, d'une paire de guêtres, d'un chapeau et d'une paire de chaussures. L'administration lui confie également la feuille de route qu'il devra faire viser à chaque étape et une petite indemnité destinée à l'aider à subvenir à ses frais de voyage, à laquelle s'ajoute une partie de l'argent éventuellement gagné pendant sa détention. Le reste de l'argent est envoyé, en même temps que son "congé  " qu'une fois arrivé à destination il échangera contre sa feuille de route - au maire de la commune de résidence.
L'ex-forçat délivré de ses chaînes et de ses vêtements d'infamie est alors remis à la disposition de l'autorité civile qui s'assure de son départ.
Mais le bagne ne s'ouvre pas toujours sur la liberté. La réinsertion sociale de l'ancien forçat, surveillé par la police, soumis à diverses tracasseries administratives, mal accueilli par les autorités municipales, les éventuels employeurs, voire par sa famille, s'avère souvent très difficile ".

Il n'y aurait rien à ajouter si tous les plus terribles d'entre nous entraient dans ce groupe des forçats mais.... il est plus facile de juger un petit "malfrat" qu'un grand de ce monde......

Alifer61