mardi 8 novembre 2011

L'abbaye d'Almenêches du site www.abbaye-argentan.fr

N°174(Voir les pages:1à6-11à16-31à33-72à74-98à117-123à132-146à165-170à173)
Voilà l'histoire de l'abbaye d'Almenèches racontée dans le site www.abbaye-argentan.fr :
L'abbaye d'Almenêches, transférée à Argentan au XVIIIe siècle, est l'une des plus anciennes abbayes de femmes en France, avec Poitiers et Jouarre. Ses origines sont assez obscures, les plus anciennes archives datant du XIIe siècle. Restée toujours modeste, l'abbaye a traversé les siècles et bien des vicissitudes, avec cependant deux interruptions: pendant un siècle et demi, après les invasions Vikings au IXe siècle, et pendant 30 ans après la Révolution.
  Ceci représente une charte d'une abbesse.
 Naturellement pour l'abbaye d'Almenêches, cela se termine en l'année 1736...
VIIe siècle : des origines obscures:
Selon la tradition, à la fin du VIIe siècle, le moine saint Evroul (+707) fonde 15 monastères dans la région, dont celui d'Almenèches, à 10kms au sud-est d'Argentan, gouverné par sainte Lanthilde au VIIIe siècle, et un autre, le Monasteriolum dont on ne peut dire s'il est situé également à Almenèches, près du précédent, ou à Montreuil, à 17kms au nord d'Argentan. En est abbesse sainte Opportune, fille du Comte d'Exmes, soeur de l'évêque de Séez, saint Godegrand, et nièce de sainte Lanthilde. Sainte Opportune (+vers 770) se fait remarquer par sa grande charité fraternelle et sa dévotion mariale.
A la fin du IXe siècle, les deux monastères sont détruits lors des invasions normandes. Les reliques de sainte Opportune sont mises à l'abri en région  parisienne, signe qu'elle est déjà l'objet d'une grande vénération.
Sainte Opportune
                                                           
1060 : Une difficile restauration :        
Le souvenir du double domaine monastique demeure cependant; il est entré dans le patrimoine des ducs de Normandie. Tandis que surgissent les deux grandes abbayes de Caen, Roger II de Montgommery, parent de Guillaume le Conquérant et ami des moines, relève Almenèches vers 1060, et dote l'abbaye d'assez riches possessions en Normandie et en Angleterre. Sa fille Emma en devient abbesse en 1074.
Une partie des reliques de sainte Opportune revient alors à Almenèches, qui se réclame de son patronage.
Mêlé, malgré lui, aux luttes farouches opposant Montgommery à leurs rivaux, le monastère est incendié par deux fois, en 1103 et en 1118, et s'en trouve très appauvri.
Du XIIe au XVe siècle, la décadence :     
Le registre des Visites de l'archevêque de Rouen de 1250 à 1260 fait état de 33 religieuses qui chantent l'office.. La règle bénédictine est indiquée comme norme fondamentale, mais la vie que mènent les religieuses est loin d'y être parfaitement conforme. Une tentative de réforme, avec l'installation en 1250 d'unemoniale d'Angers comme abbesse, échoue. La décadence ira en s'accentuant au cours du XIVe siècle, à la suite d'un nouvel incendie, en 1318, et des circonstances difficiles de l'époque: Guerre de Cent ans, peste et troubles en Normandie.
En 1455, l'évêque de Sées constate que le chapitre est transformé en étable et que les religieuses se logent comme elles peuvent dans les ruines et alentour.
Notre église d'Almenèches
Aux XVe et XVIe : un renouveau sous le signe de Fontevrault :    
Le recours à l'aide de l'abbaye de Fontevrault va rendre possible le relèvement nécessaire de la vie monastique. Un premier essor est donné par une jeune abbesse venue de Fontevrault en 1472, Marie d'Alençon. A nouveau, en 1517, seize moniales fontevristes arrivent à Almenèches pour une deuxième réforme.
Le culte de sainte Opportune commence alors à se développer au monastère, suite à un miracle. Parallèlement à l'oeuvre de reconstruction spirituelle, Marie de la Jaille, abbesse de 1519 à 1533, remet en état les bâtiments conventuels.
Cependant, afin de sauvegarder sa physionomie propre et échapper à la tendance centralisatrice de Fontevrault, le monastère s'en sépare et se replace sous l'obédience directe de l'évêque de Séez en 1534. Louise de Silly, abbesse de 1533 à 1562, reconstruit l'église abbatiale (c'est l'actuelle église paroissiale d'Almenèches). Avec la Réforme, l'existence du monastère redevient précaire: en 1563, des huguenots mettent à sac l'abbaye et,  à la faveur des troubles, la ferveur s'attiédit .
Les grandes abbesses de l'âge classique:     
Une nouvelle vitalité est donnée par une toute jeune abbesse, Louise Rouxel de Médavy (1593-1652), qui se révélera comme une très grande abbesse: dès 1620, elle restaure la clôture et adopte les Constitutions de Poitiers, proches de l'observance fontevriste. La vie au monastère redevient profondément religieuse mais d'une austérité relative.
Pour former les jeunes religieuses à une observance plus rigoureuse, elle fonde, en 1623, un prieuré à Argentan, qui permet le renouvellement d'Almenêches avec des éléments jeunes et fervents.
Elle fonde également le prieuré d'Exmes en 1629, et participe à l'établissement de plusieurs monastères, dont celui de Verneuil (1627).
L'impulsion donnée à la communauté se maintient sous les deux abbatiats suivants, mais en 1705, en raison de difficultés économiques, on est obligé de fermer le prieuré d'Argentan.
En 1736, l'abbesse Hélène-Marthe de Chambray se voit sommée par Louis XV de fermer Almenêches et de transférer le monastère dans l'ancien prieuré Notre-Dame de la Place à Argentan pour en faciliter le recrutement...................
                                                           Louise de Médavy
Voilà donc l'histoire de l'abbaye d'Almenèches racontée dans le site www.abbaye-argentan.fr.
Ce site poursuit son histoire de l'abbaye ,  cette fois , d'Argentan....

Alifer61