vendredi 4 février 2011

Jacqueline Heudey, abbesse d'Almenèches, rebelle...

N°158(Voir les pages:1à6-11à16-31à33-72à74-98à117-123à132-146à157)
Dans cette chapelle St Nicolas, à Argentan,(syndicat d'initiative) se trouve le très beau rétable de l'ancienne église de Pommainville. (Pommainville et Cuy  ralliées à Occagnes en 1839)......Nous avons vu le texte qui va suivre dans la revue "Sévigni ou une paroisse rurale en Normandie" de 1865:Guillaume III de Heudey, sieur de Pommainville, transigea, le 7 juin 1445, devant les tabellions d'Argentan, avec Giret Droullin et Jeannette Gastel, sa femme, fille aînée et héritière de Nollente de Petit-Fauney, et avec Jeanne Gastel, veuve de Pernet Gautier.Il eut plusieurs enfants, dont un prêtre, et probablement Jacqueline de Heudey, abbesse d'Almenèches, transférée en 1517 à Poitiers.Voici ce que nous lisons dans l'Orne archéologique et pittoresque, au sujet de cette abbesse d'Almenèches:"En 1517, Jacqueline Heudey était abbesse et avait succédé à Germaine Vincent.. Jeune d'âge et de moeurs, elle laissait libre entrée aux personnes du dehors dans les chambres des religieuses qui, à leur tour, allaient librement dans les maisons particulières et dans les prairies éloignées du monastère. Le cardinal de Luxembourg, cardinal a latere,enjoignit à l'évêque de Séez de réformer l'abbaye, et à la demande du roi, du légat, de l'évêque et des princes et princesses de la maison d'Alençon, seize religieuses de l'Institut de Fontevrault se rendirent à Almenèches, sous la conduite de Marie de la Jaille, prieure de Bellomer, ancienne dame d'honneur de Marguerite, duchesse d'Alençon.Jacqueline de Heudey refuse de recevoir les nouvelles religieuses et appelle comme d'abus au Parlement de Paris des ordonnances du légat et de l'évêque de Séez. Elle perd son procès, Léon X écrit aux évêques de Paris, de Meaux et de Séez, de réformer l'abbaye dans son chef et dans ses membres; Jacqueline Heudey est déposée et va finir ses jours à Sainte-Croix de Poitiers."Quoi qu'on ait dit du relâchement des monastères à l'époque qui nous occupe, on voit par l'intervention énergique de l'archevêque, de l'évêque, des princes de la famille royale, du Parlement de Paris, du Roi et du Pape lui-même, qu'un pareil relâchement était con sidéré comme un scandale public qu'il fallait faire cesser à tout prix loin de le laisser impuni.
Alifer61