lundi 9 février 2009

Ma Normandie et la réputation du .... Normand ....

Jeune, j'ai participé à cette fabrication du cidre avec les mêmes moyens qui ne sont plus ceux d' aujourd'hui !!!!

75
Dès le XVIe siècle, on commença à abandonner la culture de la vigne: les vignobles étaient nombreux dans les vallées de l'Eure, de l'Orne,... Les vins normands étaient souvent de qualité médiocre : on abandonna donc la culture des vignobles(il en reste très peu en Normandie) pour la remplacer par la culture des pommiers . Ce fut une culture très règlementée pendant longtemps: présence de gui interdite !!! . A notre époque, le gui est là ... même si la fabrication du cidre a quelque peu repris après une période où les cultivateurs ne ramassaient plus leurs pommes: ce n'était plus rentable !!!

Si les Normands avaient une solide réputation de buveurs, c'est qu'ils n'avaient pas seulement à leur disposition le pommé et l'eau-de-vie de cidre, mais encore le péré ou poiré. Dans la région de Domfront-Mantilly, la culture du poirier était plus importante que celle du pommier .
Les buveurs normands avaient leur saint patron: saint Chopin ! En Basse-Normandie, on appelait un ivrogne: galope-chopine... et qui ne connaît l'expression: boire à tire-larigot (ou tire-la-Rigault)... L'origine de la formule est normande et nous vient d'Odon Rigault, archevêque de Rouen au XIIIe siècle, qui donna la grosse cloche de l'église. Celle-ci prit le nom de son donateur, et les sonneurs qui s'en servirent les premiers laissèrent après eux l'expression, rappelant les célèbres beuveries auxquelles ils s'adonnaient... Le breuvage est doté de formules consacrées: c'est le bère, le bon bère, le vrai bon bère, le raide bon bère, le sacré bon bère, le beau cidre, le joli cidre,..., gouleyant, moelleux,...
Le cidre et le poiré ne sont plus aujourd'hui à l'origine de telles beuveries...
Est-ce que les Almenéchois (eux-mêmes Normands) étaient plus sages ???