mercredi 13 janvier 2010

Martin-Guillaume BIENNAIS 1764-1843

114 (Voir les n°1 à 6, 11 à 16, 31 à 33, 72 à 74, 98 à 113)
Cet homme, fils d'un laboureur, est né à Saint Sauveur, hameau de La Cochère, dans l'Orne en 1764; il réside en 1782 à Argentan et il est alors domestique de l'abbesse de l'abbaye royale d'Almenèches... En 1785, il est tourneur grâce sans doute à la protection de l'abbesse et vend une maison héritée de sa mère à la Cochère... Il est reçu maître-tabletier en 1788 et achète un fonds de tabletterie rue de Saint-Honoré à Paris... De tourneur, il est donc devenu tabletier qui est l'art de faire toutes pièces ouvragées en ivoire, écaille, bois précieux,...tels que que jeux de trictrac, dames , échecs,.... Il s'achète un second commerce dans la même rue et son enseigne indique: "Au singe violet"... Ses affaires ne semblent pas trop pâtir des journées sanglantes de la Révolution...Il est ébéniste et bientôt la production devient tripartite: tabletterie, ébénisterie, orfèvrerie, cette dernière va évincer les autres et il deviendra l'orfèvre de l'Empereur... Il saura vendre à crédit à l'Empereur qui à ses débuts ne possédait que sa gloire...La coquette et mondaine Joséphine, l'impératrice, fut une très bonne cliente: articles de toilette, service de thé,.... A l'exposition des produits de l'industrie de 1806, il recevra une médaille d'or.... Biennais sait s'adapter avec souplesse à la volonté impériale.... Pour le sacre de l'Empereur, il recevra la prestigieuse commande des insignes impériaux (couronne, globe, main de justice,sceptre)... Il emploie jusqu'à 60 ouvriers... Les Bonaparte et les Beauharnais sont tous clients chez Biennais. Joséphine, Hortense, Eugène, vice-roi d'Italie, Elisa, grande duchesse de Toscane, Louis, roi de Hollande, Jérôme de Westphalie, le prince Camille Borghese ont sur leur table des services d'argent et de vermeil, qui sortent de ses ateliers... La restauration n'a pas marqué la fin de son activité... C'est en 1821 qu'il prendra sa retraite et ses six filles ne prendront pas la suite... Il vendra son affaire à un collaborateur Jean-Charles Cahier qui fera faillite en 1830 !!! Il passera ses dernières années à la Verrière et mourra à Paris en 1843...
Nota: de nombreux objets fabriqués par Biennais sont visibles dans plusieurs musées comme le Louvre...

Alifer61